Mars 2022

I. Le problème du créationnisme

La vie utérine                        

Peu après sa naissance, l’enfant reste marqué par sa vie utérine avec son envie persistante d’y retourner. Sur ce modèle, le créationnisme représente une tendance de retour à la foi et au monde du passé.

Enfant d’environ un an Humanité actuelle
L’enfant reste marqué par sa vie utérine antérieure, avec une envie encore longtemps persistante d’y retourner. Le créationnisme représente sous des formes différentes une tendance de retour à la foi et au monde du passé.
D’après la cérébralité de l’enfant (ses réseaux neuronaux avec les liens dendritiques et axonaux) D’après la référentialité des chercheurs (leurs réseaux d’auteurs-lecteurs)

Idéotableau sur la <vie utérine de l’enfant>

L’envie de l’enfant se comprend ici comme une configuration cérébrale, alors que la tendance de retour au passé de l’humanité actuelle se comprend comme une configuration référentielle en correspondance avec la première. Il s’agit donc d’applications particulières des données de l’embryo-psychologie et de l’embryo-histoire. C’est le cas en particulier de l’idéocorrespondance qui suit. (Cf. Aperçus d’embryo-psychologie)

Enfant d’environ un an Humanité actuelle
On peut parler, chez le jeune enfant, d’une configuration cérébrale plus ou moins consciente d’un désir et d’une sorte de fantasme de retour à la vie utérine. Le créationnisme considéré à partir de ses propres références en tant que mouvement moderne en faveur d’un retour au passé, s’est rendu lui-même plus compliqué par les avancées référentielles de la science.

Idéotableau sur la vie référentielle du créationnisme

Une passivité normale

D’après l’embryo-psychologie encore, l’enfant a le sentiment d’être en croissance selon un mode encore passif d’une idée de se développer. Sa cérébralité ne comporte rien sur ce vers quoi, ce pour quoi il se développe. =>> La référentialité de la recherche poursuit son développement conformément à l’idée historique que les chercheurs en ont. Toutefois elle demeure passive du simple fait d’ignorer l’idée de son potentiel réel de développement important et même essentiel. Pour quoi chercher? On cherche quoi?

nfant d’environ un an Humanité actuelle
L’enfant a le sentiment d’être en croissance, selon un mode encore passif d’une idée de se développer sans but précis, sa cérébralité n’ayant rien encore sur d’éventuels buts ou fins de son développement. La référentialité de la recherche se poursuit elle-même passivement, conformément à l’idée scientifique d’évolution qu’elle croit incarner, sans autre objectif référentiel que de trouver des théories qui fonctionnent utilement pour en trouver d’autres.

Idéotableau sur la <passivité de l’enfant>

II. À l’âge pivot

Rappel 1 : Comme chez l’enfant, il ressort de l’idéotableau suivant que la science actuelle constitue un pivot de ficelage d’idées, cette fois pour la recherche scientifique dans son histoire.

La mise en rapport de l’embryo-psychologie, ou l’ « E-psy », et de l’embryo-histoire, ou l’ « E-hist » apparaît dans le tableau suivant de façon à représenter idéométriquement le <pivot>.

Du pivot cognitif chez l’enfant (à gauche) au pivot historique (à droite) :

Enfant Humanité    
E-psy : Avant l’acquisition du langage E-hist : Avant l’établissement de l’idéométrie
E-psy : Mode passif de la compréhension de l’enfant E-hist : Mode passif de l’explication scientifique
Pivot cognitif () Pivot scientifique ()
E-psy : Après l’acquisition du langage Après l’établissement de l’idéométrie
E-psy : Mode actif de la compréhension de l’enfant E-hist : Mode actif de l’explication scientifique

Idéotableau : L’enfant et l’humanité actuelle en tant que pivots <cognitifs>

Rappel 2 :  L’attitude passive et l’attitude active 

L’acquisition de la permanence de l’objet s’est avérée (dans les années 1970) plus précoce qu’on ne le croyait : « Jean Piaget avait observé que jusqu’à l’âge d’un an les bébés font une erreur, dite « A-non-B », dans un dispositif de recherche d’objets disparus. L’objet est d’abord caché derrière un écran A, le bébé y retrouve l’objet assez facilement. Puis l’objet est caché, sous les yeux du bébé, derrière un écran B. De huit à douze mois, le bébé continue d’aller chercher l’objet derrière A, commettant ainsi l’erreur A-non-B. Jean Piaget croyait que cette erreur signifiait une absence de permanence de l’objet. Or les travaux de sciences cognitives ont depuis montré que la permanence de l’objet est généralement plus précoce (à quatre-cinq mois au lieu de douze mois). Pour comprendre ce paradoxe, il a été démontré que l’erreur A-non-B tient au défaut d’inhibition motrice du geste préprogrammé vers A (l’habitude motrice, l’automatisme), en raison de la maturation encore insuffisante du cortex préfrontal. À un an, cette erreur est corrigée » (Encyclopaedia Universalis, « Développement des fonctions exécutives », Olivier Houdé, en ligne février 2021). C’est d’ailleurs à l’âge de quatre ou cinq mois que l’enfant commence à comprendre le sens de certains mots, sans être en mesure encore de les énoncer lui-même. À l’âge d’un an, toutefois, il devient en mesure de communiquer par lui-même avec les autres.

Idéomorphie Enfant (de 4 à 12 mois) Humanité (avant la mise en application de l’idéométrie
<Potentiel réel> Permanence de l’objet Potentiel réel des objets d’étude
<Compréhension passive> : Les suppositions habituelles mais sans fondements sont traitées comme vraies. Compréhension passive de l’objet caché : L’enfant recherche encore derrière le premier écran l’objet pourtant déplacé sous ses yeux derrière le second écran. Épistémologie moderne passive devant les objets d’études : Les théories sont considérées à tort comme exactes (IP, Interprétation pythagoricienne).
Pivot : () ()
<Compréhension active>

Les suppositions habituelles sont traitées comme probablement fausses ou mal formulées.

Compréhension active (chez l’enfant de 12 mois) :

L’enfant cesse de chercher l’objet derrière le premier écran, et le retrouve derrière le second écran.

Épistémologie active idéométrique :

Les théories de base sont considérées comme utiles bien que fausses jusqu’à preuve du contraire (INP, Interprétation non pythagoricienne).

Idéotableau : La <permanence de l’objet> ou le <potentiel réel> selon les modes passif / actif

Remarque : L’IP renvoie à l’interprétation pythagoricienne et l’INP à leur interprétation non pythagoricienne (cf. Communiquer scientifiquement ou repenser la vulgarisation)

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Le caractère indispensable du pivot cognitif se retrouve pour le développement de l’enfant en grande partie dans la signification cruciale de l’âge de 12 mois d’après la psychologie actuelle de l’enfant. Cet âge correspond chez l’humanité actuelle (au début du XXIe siècle), au pivot scientifique dans son histoire. Ainsi que le montre l’idéotableau ci-dessus, ce qui importe le plus est en soi le pivot cognitif et non, en l’occurrence à l’âge approximatif de 12 mois, chiffre qui pourrait bien changer ou se préciser lors de recherches encore à venir en psychologie du développement.

L’interprétation non pythagoricienne de la science après le pivot historique

Après être passé par le pivot scientifique, l’interprétation non pythagoricienne – l’INP — s’impose. D’après l’INP,

  1. a)  les lois et les principes physiques actuels doivent être vus comme n’étant pas parfaitement exacts, mais comme étant seulement approximatifs et ce, jusqu’à preuve du contraire,
  2. b)   les modèles scientifiques existants doivent être vus comme ne donnant dans leurs domaines reconnus d’application qu’une représentation partielle et déformée de la réalité et ce, jusqu’à preuve du contraire.

Par exemple, l’INP a pour effet de transformer considérablement la compréhension qu’a le physicien de son activité de recherche et des résultats qu’il en obtient. L’enfant passe d’une attitude généralement passive à un comportement actif qui idéo-correspond à la rationalité dite latérale dans le super-espace de l’INP.

Enfant Humanité
L’enfant opérera une pensée latérale (!) qui le fera chercher avec succès derrière le second écran. La rationalité latérale, dans le super-espace de l’INP préside au passage général de la pensée passive à la pensée active.

Idéotableau du passage de la pensée passive à la pensée active

Le procréationnisme

Au lieu de considérer un début absolu, comme dans le cas de la théorie actuelle du commencement par le Big Bang, on pourra considérer un début de notre univers à partir d’autres univers beaucoup plus avancés dans leurs histoires. C’est à partir d’une telle théorisation qu’il serait concevable de fonder un grand potentiel initial comprenant toutes les possibilités réelles de son éventuel développement. Ce procréationnisme remplace les deux sortes d’hypothèses opposées que sont les créationnismes actuellement connus d’après les différentes religions du Livre, et l’évolutionnisme de type darwinien qui laisse plusieurs questions en suspens.

Le procréationnisme idéométrique serait fondé sur une base aléatoire. Le hasard serait compris sur une base quantique généralisée à toute la recherche scientifique (onde de probabilité et réduction du paquet d’onde) comme celui qui a cours en mécanique quantique. Il comporterait des probabilités plus ou moins grandes et il serait théoriquement placé comme un fondement référentiellement productif de l’évolution et, en particulier, de la sélection naturelle.

Les impressions de l’enfant de 12 mois concernant son passé pré-cérébral le prépareraient à s’intéresser à son développement à venir, à en savoir plus.

Enfant d’environ un an Humanité actuelle
Les impressions de l’enfant de 12 mois concernant son passé pré-cérébral le prépareront à s’intéresser à son développement à venir, à en savoir plus, beaucoup plus… Les théories actuelles, établies sur des mathématiques encore relativement simples, décriront l’Univers de façons très différentes avec des mathématiques très différentes, des mathématiques qui nous parleront…

Idéotableau des mathématiques qui <parlent>

III. La préadaptation

La préadaptation est ici définie de façon idéométrique. Il s’agit du fait, pour un sujet et pour un milieu donné, d’être en mesure de développer le potentiel réel de ce sujet normalement. Dans le cas d’un enfant, par exemple, son milieu de vie sera préadapté si l’enfant peut s’y développer normalement. Le fait d’expliciter l’existence du potentiel réel de l’enfant est ce qui rend particulière cette définition de la préadaptation.

Une échelle préadaptée

Dans le cas de l’enfant, la préadaptation de son développement réside donc dans le potentiel réel de son développement dans le milieu familial, l’environnement social et le cadre naturel existant. Ce cadre a été préparé ou exploité par d’autres, qui en font partie, ce que l’enfant ignore totalement tant qu’il n’aura pas acquis la capacité de communiquer dans le langage avec eux.

L’enfant découvrira en outre d’autres centres de perspectives avec d’autres points de vue que le sien. Plus tard, il constatera que d’autres organisations sensorielles sont réellement possibles. L’audition, par exemple, peut remplacer la vision dans certains cas. Sur le plan auditif, d’autres sortes de sons sont possibles en plus de ceux des voix humaines connues. il pourra comprendre que bien d’autres façons d’entendre sont réellement possibles.

La psychologie de l’enfant et la neurologie, la philosophie… rendent réellement possible l’existence d’individus aptes à créer eux-mêmes les conditions de vie et de culture qui pourvoiront au développement normal d’individus capables de faire preuve d’intelligence plus avancée. La biologie elle-même rend réellement possible l’apparition de l’intelligence en tant qu’espèce vivante parmi d’autres espèces. La physique est à son tour préadaptée pour que soit réellement possible l’intelligence avancée en tant qu’émergence dont la probabilité n’est pas nulle. Les mathématiques même sont nécessairement préadaptées pour produire à la base de l’Univers, la possibilité réelle de l’humain en tant qu’espèce d’un genre d’intelligence avancée, capable de produire les arts, la science et la recherche philosophique.

Remarque : Il arrive que la préadaptation soit déficiente à l’un ou l’autre de ses échelons. Certains milieux de vie sont impropres au développement le plus normal des enfants. Il est également possible que l’espèce vivante soit elle-même incapable de produire le milieu favorable à l’émergence de l’intelligence spécifique. De même, bien que les mathématiques de base le permettent, l’univers physique existant peut être instable dans certaines de ses régions et rendre improbable l’apparition ou le développement d’une vie intelligente.

Trois maternantes

Les maternantes incluent essentiellement la mère génétique, la mère gestationnelle et la mère (ou le père) éducationnelle. Il y aurait donc proprement, par correspondance, une déesse (ou un dieu), un monothéisme (pro)créateur féminin, <génétique>, une autre <gestationnelle>, et enfin une autre <éducationnelle>, celle-ci pouvant être pris en charge par une maternante masculine, les trois étant éminemment imparfaites. On débouche là sur un étrange créationnisme féminin en-deçà de la toute-puissance et au-delà de l’humanité actuelle.

Remarques :   1) L’expression de maternantes n’exclut pas les pères, ou les paternants, elle les sous-entend.

2) Le père paternant pour l’enfant utérin revient périodiquement en personne, à chaque jour (ou chaque nuit), et pourrait correspondre à la déesse lunaire. La maternante porteuse correspondrait alors davantage à la voûte céleste.

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Note : Le dessein intelligent ou les sons nouveaux

Enfant d’environ un an Humanité actuelle
L’enfant émet des sons nouveaux pour se faire mieux comprendre. L’idée du dessein intelligent sert à faire avancer la cause religieuse en la rendant plus accessible au grand nombre.
L’enfant module les sons qu’il émet tout en conservant une cérébralité similaire. Les chercheurs actuels essayent encore de trouver des idées nouvelles en ne modifiant que peu la référentialité. On demeure là dans la <passivité> et cela ressemble encore à une fausse recherche sur le fond.

Idéotableau sur le dessein intelligent (intelligent design)

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