Compte-rendu de recherche à partir du General Evolution Research Group (GERG)

19 février 2019

On fait part ici de prédictions de nouvelles idées scientifiques sur le long terme. Cet article fait suite à l’ « Introduction aux mathématiques idéométriques » et à une série d’articles (Cf. Agorathèque, 2016-2019). Il consiste à expliquer comment l’idéométrie annonce une époque nouvelle caractérisée par des façons de penser et de vivre très différentes de ce qu’on aura vu et éprouvé jusqu’alors. Cet article portera plus particulièrement sur le Projet Respect, qui se trouve décrit et, en quelque sorte, lancé dans et par l’Agorathèque.

Précisions sur le Projet respect :

                                               L’autonomie commandée ou directionnelle

                                               Le respect de l’environnement

                                               L’humanité face à sa violence

                                               Le respect de qui?

                                               Le respect de quoi d’autre? 

                                               Comment les respecter?

Les deux types d’autonomie seront compris comme une hiérarchie comportant plusieurs niveaux possibles dont le nombre dépendra de l’âge, des fonctions de la personne et de ses projets. Le nombre de niveaux, qui se situent entre le niveau de l’autonomie directionnelle et le plus bas des niveaux d’autonomie commandée, semble illimité chez l’humain adulte, mais ce nombre est très limité dans le cas d’un enfant de 18 mois, c’est-à-dire d’un enfant qui n’a pas encore la capacité effective du langage. Par exemple, à partir du niveau le plus bas, les niveaux pourront être énumérés comme ceci :

1) commander ses jambes pour la marche,

2) diriger l’ensemble du corps vers un lieu,

3) s’être donnée une raison précise d’aller vers ce lieu,

4) s’être donné un programme pour la journée,

5) s’être donné un objectif pour les prochains mois,

6) s’être donné un projet pour sa vie (passage du court terme au long terme),

7) s’être inscrit dans un grand projet à long terme pour l’humanité, etc.

L’autonomie directionnelle peut être située à l’un ou l’autre des niveaux tout dépendant de la personne considérée. En général, les jeunes enfants ne dépassent pas les trois premiers niveaux, et la plupart des adultes le 5ième. L’inscription individuelle dans le Projet Respect vise le long terme, elle se situe donc au 7ième niveau. Quant aux déités <adultes>, elles pourraient vraisemblablement situer leurs visées à un 8ième niveau qui nous aura été inconnu jusqu’à la connaissance idéométrique. La hiérarchie des niveaux d’autonomie sera donc de nature à faire passer l’identité des personnes à celle des déités tout dépendant du type de projet qu’elles se donneront. Cela permettra de considérer l’autonomie comme une idéomorphie particulièrement significative, non seulement pour les personnes, mais également pour les sociétés et les déités.

Le respect des personnes consistera à respecter au premier chef leur autonomie directionnelle :

Autonomie directionnelle : l’autonomie de la personne elle-même, aussi bien dans le contrôle corporel que dans les apprentissages

Autonomie commandée : l’autonomie des membres et des organes en tant que voulue par la personne.

L’autonomie directionnelle sera par définition le plus haut niveau d’autonomie de la personne, par opposition aux autonomies commandées des membres ou des organes impliqués au niveau de leur système nerveux autonome, tels les bras, les jambes, le cœur et les organes impliqués dans la digestion et la vascularisation, et une grande partie du cerveau. Le cervelet sera aussi impliqué au niveau de l’autonomie commandée en tant que principal organe du contrôle moteur. Plus précisément, sans être à l’origine des mouvements corporels, le cervelet contribue à la coordination et à la synchronisation, et à la précision des gestes, de la locomotion et autres mouvements volontaires. Et même s’il est impliqué dans plusieurs types d’apprentissages moteurs, le cervelet restera en principe commandé par le cerveau.

Dans le cas de la déité Humanité, en ce qui nous concerne, ces types d’autonomie pourront être définis de façon à mieux évaluer les risques d’une mainmise de groupes d’experts ou des machines intelligentes sur les projets de l’Humanité. Il sera en effet possible de perdre son autonomie directionnelle au profit de pôles puissants des départements informatiques ou des généticiens en tant que centres de pouvoir.

N.B. : Le mot humanité sera utilisé ici soit avec une minuscule, « humanité », dans le sens de l’être humain en général, soit avec une majuscule, « Humanité », dans le sens de l’humanité prise globalement, en tant qu’ensemble de tous les groupes d’appartenance, ou parfois dans le sens de ce qui est appelé ici la déité Humanité.

Le Projet Respect sera le signe de l’autonomie directionnelle pour l’humanité dans la mesure où son objectif de base sera d’assurer l’autonomie de l’humain dans le long terme. Par correspondance idéométrique, on aura su déjà que l’apprentissage de l’enfant visera essentiellement l’élaboration de son autonomie directionnelle par les moyens du langage et la communication qu’il rend possible avec ses parents puis la société humaine. De même, le développement de l’idéométrie et des <échanges> qu’elle rendra possibles constituera l’autonomie directionnelle de l’humanité et une certaine assurance quant à son avenir.

Rappel : La notation en chevrons « <…> » sera utilisée afin de distinguer expressément l’idée de la réalité supposée à laquelle elle réfère ; par exemple, l’idée d’atome pourra être notée <atome>. Dans certains cas, l’idée mise entre chevrons tiendra lieu de signification pour l’ensemble d’une séquence d’idées.

Le respect de l’environnement :

Le respect de l’environnement global de la Terre, de même que des environnements particuliers existants sous la forme d’équilibres naturels ou d’écosystèmes sera apparu d’une importance vitale. À ce propos, l’idéométrie apportera à point nommé une lumière nouvelle qui s’avérera plus qu’utile dans l’avenir. Les idées scientifiques sur les besoins en hygiène corporelle de l’enfant correspondront aux idées scientifiques concernant l’écologie globale et le rôle important de l’idéométrie dans ce domaine de recherche.

Les Tableaux 1 et 2 ci-dessous résument très brièvement 1) comment le modèle idéométrique de l’enfant confirmera l’état actuel de l’humanité (Tableau 1), et 2) en quoi l’idéométrie nous éclairera sur des points nouveaux (Tableau 2).

Enfant Humanité actuelle
Caractère global et complexe du développement corporel, et non seulement une croissance soutenue et rapide Caractère global et complexe du changement climatique, qui ne se réduit pas à un simple réchauffement
Développement rapide du système nerveux et en particulier du cerveau Développement historiquement rapide des médias et en particulier des médias scientifiques
Le seul fait d’être vivant produisant des déchets Le fait même d’être inventeur et industrieux causant de la pollution
L’enfant développant sa motricité et évacuant ainsi plus efficacement Les technologies nouvelles contribuant à solutionner les problèmes liés à l’environnement
L’enfant progressivement conscient de son état, notamment d’après son acquisition du langage Les données statistiques du temps de concert avec les théories climatologiques et l’idéométrie, devenant de plus en plus significatives
Brusques changements d’humeur et risques de déséquilibres du développement de l’enfant Événements météorologiques extrêmes et risques de catastrophes au niveau planétaire
Possibilités d’accidents, par exemple lors de la phase du non et les risques subséquents du bébé secoué Possibilités de rupture climatique et de troubles sociaux, ce qui découlerait des lois mathématico-physiques, par exemple si le méthane du pergélisol se libérait massivement dans l’atmosphère.

Tableau 1 : Le Modèle de l’enfant confirmera sur ces points le changement climatique

Dans la dernière rangée du tableau, il est fait mention de rupture climatique qui découlerait des lois mathématico-physique. Il s’agit d’un rappel implicite au fait idéométrique du caractère mathématique du super-espace dans lequel évolueraient les déités. Les lois scientifiques en général en découlent, comme pour l’enfant dont les perceptions sensorielles l’informent sur l’espace environnant.

Le tableau suivant met en évidence ce que l’idéométrie apportera de neuf à ce sujet.

Enfant Humanité actuelle 
L’enfant devra utiliser des mots afin d’exprimer ses besoins et de comprendre les consignes. L’idéométrie sera requise afin que l’Humanité puisse s’inspirer du modèle de l’enfant concernant ce type de problème et tenter de le solutionner. 
Aidé par les mots de ses parents, l’enfant devra bien interpréter les sensations diverses en provenance de son corps. Appuyées par l’idéométrie, les ordinateurs et les bases de données, les statistiques sur la pollution et l’environnement serviront à un grand nombre d’études et à l’orientation des décisions publiques.
L’enfant deviendra conscient que ses impressions du moment ne peuvent l’informer sur ce qu’il vivra par la suite. L’Humanité se rendra compte de plus en plus que la science telle que comprise actuellement ne pourrait lui permettre de prédire ce qui arrivera dans l’avenir. 
Les parents devront aider l’enfant en comprenant son besoin d’autonomie et son désir d’être bien considéré par son entourage. Ils doivent lui expliquer que faire ses besoins est naturels et que sa croissance est normale, renverser en confiance sa vague croyance en une anomalie qui lui serait propre. Les structurations mathématiques et idéométriques concernant les déités joueront un rôle essentiel afin que l’Humanité puisse devenir autonome quant à ce type de problème. Ainsi le changement climatique résulte <normalement> des changements globaux dus à la vie intelligente compte tenu de son <immaturité>. 
Ce n’est qu’en écoutant un adulte lui parler dans son contexte que l’enfant pourra savoir comment il grandira dans les années à venir. Seul le langage idéométrique et le contexte mathématique qu’il suppose pourra éclairer l’Humanité sur ce qu’elle vivra au cours des prochains siècles.
En somme, l’enfant prendra de l’assurance avec la maturité de ses organes impliqués dans l’élimination de l’urine et des selles. En somme, l’Humanité sera confiante d’acquérir une maturité dans le domaine des questions environnementales globales. 

Tableau 2 : Le Modèle de l’enfant ajoutera du nouveau au sujet du changement climatique

Ces deux tableaux reposeront sur les idéomorphies du Modèle de l’enfant. Ils seront prolongés et complexifiés indéfiniment dans l’avenir à LT, et de plus en plus aptes à permettre de répondre aux problèmes de fond. Par exemple, les tableaux sur l’autonomie commandée deviendront pertinents et même essentiels pour la recherche à ce sujet.

L’humanité face à sa violence

 La correspondance d’idées « douleur =>> violence » sera éclairante en ce qui concerne les douleurs vécues par l,enfant et le phénomène de la violence qui éprouve la société.

Il y a à la fois une normalité et un scandale de la douleur. Elle est aussi bien signal d’alarme que phénomène destructeur. Elle sera au niveau individuel ce que la violence sera au niveau collectif. En outre, cette analogie s’inscrira dans une idéomorphie, la <douleur> (ou la <violence>, ce qui est équivalent). Les deux seront des idées et des objets d’étude scientifiques. Les deux provoqueront, à leurs niveaux respectifs, la nécessité de mieux les connaître pour mieux les combattre.

La douleur peut être utile en tant que signal d’alarme en informant sur un désordre nuisible à l’organisme. Elle surveille en quelque sorte la progression du dysfonctionnement, et celle du traitement sur le fond du problème, c’est-à-dire la cause du mal.

La sensation de douleur est aussi, elle-même, douleur, douleur nuisible d’ordre psychologique, pire sans doute chez l’humain du fait de comprendre qu’il y a une cause destructive et des effets mutilants.

On aura remarqué que le seul organe insensible à la douleur est paradoxalement le cerveau. Il est en effet le seul tissu qui ne contient pas de nocicepteurs (récepteur sensoriel de la douleur), à l’exception des méninges, dont la fonction est surtout de constituer une enveloppe protectrice du système nerveux central.

Les correspondances idéométriques avec la violence permettront la mise au jour de leurs significations idéomorphiques, point par point.

La violence est d’abord un mal ressenti par la société plutôt que par les individus. La violence fait fonction d’avertisseur social d’un manque ou d’un désordre plus ou moins pernicieux.

Il y a toutefois une violence, parfois pire, engendrée par la violence elle-même. Elle peut s’ancrer dans le tissu social, donner lieu au cycle de la violence, à la fois cause et effet d’elle-même.

Les données sur la violence alertent les décideurs mais, publicisées, elles sont également susceptibles de créer comme d’elles-mêmes une recrudescence de la violence. La violence d’un milieu social suscite la pauvreté, qui nourrit la violence de par le manque de débouchés et les carences de l’éducation.

On pourra considérer le GEA, l’ensemble des publications, comme lui-même exempt de violence. Car le fait même de la décrire et de la raconter, tout en suscitant mémoire et sensibilisation, ne sera pas violence mais plutôt son contraire. Cela aidera l’humanité à mieux se percevoir et à se comprendre avec ses propres défis tout en libérant en elle de nouvelles potentialités. Toutefois les comités de sélection génèrent souvent une certaine exclusion référentielle.

Il y aura encore, bien sûr, beaucoup à dire sur les analogies et les idéomorphies de la douleur et de la violence. On pourra s’attarder aux modes des nocicepteurs mécaniques, thermiques, chimiques et à ceux des médias, des rumeurs ou des réseaux sociaux, ou des revues savantes. On pourra mettre en œuvre une dialectique dans laquelle la compréhension de la douleur et de ses remèdes éventuels aidera à mieux comprendre la violence, et vice versa.

Idéomorphie

Enfant

Humanité

Signal avertisseur La douleur, signal d’alarme La violence, avertisseur social
Information sur le problème et sur les solutions possibles Rôle de surveillance d’un dysfonctionnement et de son traitement Révélateur d’une injustice et des résultats d’une politique
<Douleur…> La douleur physique se double de la douleur psychologique La violence collective va de pair avec la violence individuelle.
<Cerveau insensible à la douleur physique> Le cerveau insensible à la douleur physique Le GEA, en tant qu’ensemble contenant toutes les références scientifiques et critiques, informant sans violence irréparable.
<Méninges…> Les méninges sensibles à la douleur Exclusion sociale entraînée par les comités de sélection
<Nocicepteurs…> Nocicepteurs d’ordre mécanique, thermique ou chimique Médias et violence d’ordre technologique, sociopolitique ou médiatique
Dialectique idéométrique de la douleur et de la violence La douleur informe idéométriquement sur la violence (comme ici !) La violence informe idéométriquement sur la douleur (comme ici).

Tableau 3 : Tableau idéométrique à partir de la correspondance Douleur =>> Violence

La dernière ligne du tableau (Dialectique idéométrique…) fait état d’une dialectique de la douleur et de la violence, c’est-à-dire de la dialectique manifeste du Tableau 3 lui-même. Il s’agit en fait d’un « échange » (dia… ) par le « parler » (…legein), d’un va-et-vient entre deux difficultés de la vie (ou <vie>), la douleur de l’enfant et la violence subie par l’humanité actuelle. L’enfant apprend progressivement à prononcer (phonèmes ou phones : <idées scientifiques>) et à penser avec des mots (<séquences idéométriques>). C’est ainsi que nous parviendrons à saisir les sens les plus profonds de ces deux maux. Or nous apprendrons aussi, par les idéomorphies comment avancer vers des solutions aux problèmes ainsi mis en rapport. Par exemple, le tableau suivant s’inscrira dans la dialectique douleur / violence :

Idéomorphie

Enfant

Humanité

<Face à la douleur d’aspect insurmontable, l’enfant progressera…> L’enfant apprendra grâce au langage à surmonter les craintes dues à son immaturité et ses défauts de compréhension, et à voir la douleur comme un problème normal à résoudre ; il gagnera une confiance en sa capacité de la surmonter. L’humanité actuelle et à venir apprendra, grâce à l’idéométrie, à surmonter les craintes dues à sa grande <immaturité> d’infans. Elle verra des solutions aux problèmes de violence ou issus de la violence.

Tableau 4 : Perspectives d’avenir sur la dialectique douleur / violence

Le Tableau 4 donne une première approche vers des solutions aux problèmes liés à la violence. Au fur et à mesure que notre science du développement de l’enfant (d’ailleurs favorisée par nos progrès mêmes dans nos science humaines et sociales), y compris sur les causes physiques ou psychologiques de ses douleurs, l’humanité verra sa science avancer en ce qui concerne les solutions aux problèmes de fond liés à la violence.

 Textes heuristiques, susceptibles d’inspirer les chercheurs

 Le respect de qui?

Selon les mythologies, la Terre-Mère aura pris les noms de Gaia, Ishtar, Astarté, Tanit, Déméter et bien d’autres. Déméter en particulier, d’après la mythologie grecque, aura été réputée pour sa fonction civilisatrice et aura laissé des ressources référentielles importantes. Elle aurait fondé les mystères d’Éleusis qui permettent aux initiés de se rendre au-delà de leur condition humaine. Nous sommes supercollectivement l’enfant de la Terre-Mère. Les actuels réseaux sociaux d’Internet leur feront curieusement écho en assurant aux usagers, à leurs choix et à leurs œuvres une certaine pérennité. Du point de vue de l’idéométrie et du Modèle de l’enfant (ou Modèle parental), les conceptions des mythologies correspondent aux tout débuts de la formation du système nerveux de l’enfant dans le ventre de sa mère. Un jour, nous établirons de façon détaillée les liens les plus profonds entre ces anciennes croyances et les représentations scientifiques de la mère et des autres maternantes, notamment en psychologie du développement et dans les sciences humaines en général.

La déité <mère> sera-t-elle considérée comme respectable?

Précisions : La mère de référence visée par le Me (Modèle idéométrique de l’enfant)