Théorie du chercheur

Recherches ludiques VII

Février 2023

L’idéométrie en tant que méthode de recherche en général inclut la recherche scientifique et le questionnement philosophique sous la forme du jeu.

I        La théorie du neurone

En 1887, Santiago y Cajal utilise un nouveau procédé qui vient d’être inventé, une coloration du système nerveux, qui lui apparaît alors comme une « organisation discontinue de la matière nerveuse » (1889). Cette conception est tout à fait contraire à l’idée de structure en réseau continu qui est courante alors. On la nommera théorie du neurone (1891). Elle représente les cellules du système nerveux comme indépendantes les unes des autres, chacune ayant son individualité propre tout en s’associant aux autres. Cette théorie sera bientôt au fondement de la neurophysiologie moderne.

La théorie du neurone peut se résumer ici au concept selon lequel le système nerveux est constitué de cellules individuelles discrètes et autonomes.

Idéotableau sur la <théorie du chercheur>

Idéotableau sur <l’évolution et ses contraintes>

Le système nerveux permet l’adaptation du comportement à l’environnement en collectant diverses informations sensorielles. Il détermine les actions à entreprendre.

Idéotableau sur l’<activité et les fonctions du chercheur>

Comme on le sait, les neurones regroupent dans leur corps cellulaire le noyau et tout l’appareil capable de synthétiser les protéines et d’effectuer le métabolisme. Ils se caractérisent surtout par leurs neurites, c’est-à-dire l’axone (un par neurone) et des milliers de dendrites (en moyenne 7000 par neurone). 

Idéotableau sur le <chercheur, ses lectures et son œuvre publiée>

Les dendrites reçoivent les signaux électriques et chimiques provenant de neurones efférents et aboutissant au neurone afférent. L’axone transporte des signaux électriques vers d’autres neurones, sur des distances qui peuvent atteindre des dizaines de milliers de fois la taille de son corps cellulaire. Les axones peuvent contacter les neurites d’autres neurones ou les cellules de l’interface, telles que les fibres musculaires, par le fonctionnement des synapses. Un neurone peut compter plusieurs milliers de synapses sur ses dendrites et son axone. Par cohérence, on peut voir que l’idée de synapse correspond à l’idée de référence en tant que telle. 

Idéotableau sur les <références>

Idéotableau sur les trois éléments de la <structure référentielle>

Cellules multipotentes

Des cellules effectuent une migration dans l’ensemble du système nerveux de l’enfant au cours de son développement et donnent naissance déjà à une grande diversité de types cellulaires. Elle se poursuivra jusqu’à l’âge adulte. Par correspondance, les premiers supports de l’écriture sont utilisés par des chercheurs potentiels non encore spécialisés d’après des références explicites, mais susceptibles de devenir des bases de référence stables pour l’histoire future.

Idéotableau sur les <chercheurs potentiellement référentiels>

Les potentialités réelles des éléments d’une embryo-histoire des débuts incluaient d’autres histoires que celle qui s’est effectivement réalisée depuis le début de notre histoire. On peut tenter d’imaginer la philosophie sans Platon ou Kant, la science sans Newton ou Einstein. Une résilience humaine pourrait constituer une solution de rechange, mais ce serait quelque chose d’autre, une autre histoire tout aussi conforme aux potentialités réelles initiales d’une vie intelligente.

Chaque neurone a une fonction effectivement potentielle qui lui sera propre. Par correspondance, chaque chercheur a dès le départ une assez grande autonomie pour apporter sa contribution originale propre dans un domaine. Ce sera éventuellement une affaire de probabilités.

Un neurone typique se compose d’un corps cellulaire, le soma, d’un grand nombre de dendrites et d’un axone. Les publications d’un chercheur potentiel, et ses lectures inspirantes constituent ce chercheur en tant que référentiel.

Pertinence des investissements pour la recherche

De nos jours, la recherche représente un investissement porteur de développements à venir, mais sans considérer le long terme, qui reste encore inaccessible à notre entendement. La demande d’évaluation des chercheurs est forte, mais sans considération de l’audace qui leur est nécessaire. On est prêt à payer pour des méthodes qui fonctionnent sans qu’on ne sache comment ni pourquoi. Il persiste un grave problème de vulgarisation, y compris des défauts de compréhension des théories découvertes et de ce qui est réellement découvert.

Idéotableau sur l’<investissement pour la recherche>

Dans ce contexte, on distinguera ici une évaluation scientifique « par les pairs » dans le court terme comme pour réduire la science à visée « gestionnaire », et une évaluation comprise par les pairs qui seront réellement en mesure d’évaluer l’importance de la recherche dans le long terme de l’histoire. C’est la recherche consubstantielle à la démarche scientifique en tant que telle.

Il est quasi impossible d’évaluer la recherche au présent. Par exemples, c’est seulement dans la longue durée qu’on a pu évaluer les découvertes de Thalès de Milet, de Nicolas de Cues, de George Cantor… Les « pairs » du jour ont par exemple rejeté les nombres négatifs, les nombres imaginaires et les nombres transfinis… Les évaluateurs sur le long terme LT sauront ce qui aura compté.

Thalès aura été reconnu d’abord comme l’un des piliers fondateurs de l’astronomie puis comme un fondateur de l’astronomie ancienne en tant que recherche. Nicolas de Cues est aujourd’hui reconnu en raison de son ouvrage De la docte ignorance (1440) qui passa inaperçu en son temps; il aura rompu avec la distinction aristotélicienne entre les mondes supralunaire et sublunaire. Quant à la notion de quantité négative, elle sera restée longtemps « absurde » ou « fausse ». Les nombres négatifs n’acquièrent leur importance que dans le cours du xix^e siècle, et n’auront été pleinement acceptés qu’au xx^e siècle.

Il faut une solide formation en histoire des sciences et de la philosophie pour juger de la réalité de certaines idées telles que celle des nombres idéels (idéométriques) eux-mêmes. L’idée d’expert dans un domaine d’étude perd tout son sens dans la mesure où l’expert juge dans le court terme CT. L’expert (du latin experiri, « faire l’essai de ») doit savoir qu’une critique du fétichisme de la pensée au présent est effectivement possible.

• Rappel : Le fétichisme du présent consiste en gros à ignorer ou négliger l’existence même d’une référentialité future. Cf. Le Dieu imparfait, 2006, chapitres 2, ou l’Annexe sur l’idéométrie en tant que premier savoir
• Rappel sur la temporalité :

Les expressions mT, CT et LT signifient respectivement très court terme (par exemple, les influx neuronaux, en fractions de secondes), court terme (temps ordinaire des actions individuelles, en seconde et minutes jusqu’aux années) et long terme (temps de l’histoire, en décennies, en siècles ou millénaires). Elles représentent les éléments de la séquence idéométrique : mT =>> CT =>> LT

Idéotableau sur les <temporalités>

La recherche se comprend ainsi comme gestes dans le court terme (CT), mais comme potentiels d’action neuronaux dans le très court terme (mT), et qui vise l’inscription dans l’histoire, dans le long terme (LT).

L’idéotableau sur <T> résume l’idéoséquence : mT =>> CT =>> LT.

 La Revue d’idéométrie

La Revue d’idéométrie relève de la presse écrite dans le long terme LT, publiée de façon périodique dans le court terme CT. On pourrait défendre une thèse selon laquelle la Revue d’idéométrie se trouve actuellement la seule revue scientifique, c’est-à-dire réellement conforme à ce qu’est l’idée de la science, un authentique savoir sur la réalité et le réellement possible.

Le chercheur

Le chercheur est de façon générale une personne qui poursuit des activités intellectuelles dans des domaines d’étude. Il peut avoir le titre d’universitaire, de professeur ou d’enseignant, ou n’avoir aucun de ces titres.

Le chercheur devrait en principe avoir une certaine connaissance de l’ensemble de la recherche et non seulement de quelques domaines spécialisés en particulier.

Remarque : La recherche inclura tout le monde et chacun grâce aux réseaux sociaux et à la communication idéométrique, où tous sont égaux pour leur capacité effective de publier dans une revue conforme à l’idée de la science.

Le problème ici tient à l’immaturité profonde du Gea actuel, dont se ressent la capacité des chercheurs d’être en accord avec l’idée de la science. Appelons ici chercheur celui qui se définit conformément à l’idée de la science. Ainsi il reconnaît que ses idées prennent souvent la forme d’hypothèses fausses, mais utiles parce qu’elles le font avancer.

Les premiers chercheurs sont indépendants au sens d’un Gea plus avancé qui reconnaît les autres chercheurs, et qui est susceptible de partager avec eux une grande avance sur leur époque. Il peut être indépendant CT sans l’être LT, ou l’inverse.

L’accès à la formation et à l’occupation de chercheur s’est démocratisé dans la modernité et s’est institutionnalisé sous la forme d’organismes pour l’avancement de la science.

En particulier, la reconnaissance de la chercheure ou chercheuse, indique la voie. Les études féministes représentent désormais une partie incontournable de la recherche.

On demande aux chercheuses et aux chercheurs d’innover, d’imaginer, de réfléchir, de savoir faire, de connaître et, de plus en plus, de développer leurs capacités d’utilisation des techniques. On leur demandera bientôt de savoir dénicher de nouvelles correspondances entre les objets et les théories mathématiques, et les notions et les concepts du développement général du très jeune enfant.

Les chercheuses et les chercheurs doivent pouvoir communiquer et archiver les résultats obtenus, de les publier, entre autres, dans des revues spécialisées dans leurs domaines d’activité. Avant publication, les articles sont soumis, en principe, à des pairs capables d’évaluer les textes et les travaux des chercheuses et des chercheurs.

Le goût

Étant donné sa pertinence et son importance dans le développement du petit enfant, le sens du goûter gagnera en popularité et en préoccupation auprès des chercheurs. La raison en est son idéocorrespondance avec les statistiques en tant qu’objets de connaissance et de pratique. Les chiffres à étudier porteront, par exemple, sur le nombre de documents scientifiques publiés par un chercheur pour faire connaître à ses confrères et ses consœurs le résultat de ses travaux. Les nombres de citations par les collègues ou des rapports d’expertises dans lesquels un chercheur est impliqué, ou le nombre de brevets auxquels son nom est associé. On utilisera aussi des mesures de la présence des chercheurs sur les réseaux sociaux : nombre de citations, de j’aime, de téléchargements de leurs publications sur des serveurs informatiques, etc.

Idéotableau sur l’<évaluation quantitative> du chercheur

En fait, ce seront surtout les mots des autres qui feront comprendre à l’enfant que tel ou tel aliment est meilleur pour lui. Par correspondance, l’idéométrie prendra de plus en plus d’importance afin de comprendre en quoi les statistiques peuvent être trompeuses et peut-être même peu pertinentes afin d’évaluer correctement les théories et les technologies encore à découvrir.

(Suite)